Une fontaine miraculeuse

© Frédéric Petry

La fontaine, alimentée par des sources aux propriétés curatives, notamment contre les maladies de peau, dont la teigne, faisait sans doute déjà l’objet d’un culte païen à l’époque gallo-romaine.

Après la découverte d’une statuette de la Vierge de Pitié (Pietà) en 1454, dans un champ à proximité, les propriétés miraculeuses des eaux de la fontaine sont alors juridiquement constatées, et la ville de Saumur décide alors de construire un canal pour amener l’eau jusqu’au portail de l’église Saint Pierre. Ce projet pharaonique ne verra jamais le jour.

Toutefois, les pèlerins affluent très vite en nombre, tant pour la Piéta, que pour les bienfaits de l’eau de la source, et l’argent récolté permet alors d’édifier une première chapelle dédiée à la Vierge des Ardilliers.

Sous la pression des élites, le pèlerinage à la Vierge devient prédominant et de nombreuses hostelleries s’installent pour accueillir les pèlerins.

Aujourd’hui, la source est toujours captée sous la roche, puis se perd sous les bâtiments de la chapelle Notre-Dame-des-Ardilliers, avant de rejoindre la Loire.

Le mot ardilliers pourrait faire référence à un terrain argileux, ardile signifiant en patois angevin argile. En latin, ardillaria était aussi un terrain envahi par les ronces.

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