Maison des Anges

© Guy Malibeau

Cet hôtel particulier connu sous le nom de Maison des anges, est composé d’un logis de la fin du 15e siècle ou du début du 16e siècle à droite, réuni avec un autre plus important construit au 17e à gauche. Les intérieurs datent du 18e siècle.

À la fin du 18e siècle, avant la Révolution française, l’hôtel particulier appartient à Claude- Thomas Desmé du Buisson, dernier sénéchal de Saumur. Il fut opposé au mouvement révolutionnaire, et, nommé président du comité royaliste mis en place par les Vendéens, il fut finalement arrêté. Sa demeure devient alors le siège du comité de surveillance révolutionnaire de la section de la Fraternité.

Par sa construction, le porche constitue à lui seul un morceau de bravoure. L’ensemble est couvert d’une sorte de larmier (moulure) destiné à protéger des eaux de pluie. L’aile de gauche comporte un l’escalier principal pourvu d’une galerie haute conduisant à un escalier en vis. Ce dernier distribue un petit corps de bâtiment, qui, adossé au coteau, permet de rejoindre les jardins en terrasse.

Des figures d’anges aux ailes déployées ont été sculptées au-dessus des baies et ornent les linteaux des fenêtres et l’entablement au-dessus du porche, d’où le nom de l’hôtel particulier. Ils portent des chapelets autour du cou, laissant supposer que la maison a peut-être un lien avec l’activité patenôtrière du quartier de Fenet. Les angelots sont abrités par des corniches moulurées en forme de frontons. La frise des pilastres corinthiens sur le portail présente également des têtes d’angelots. Avec le décor en bossage harpé, ils soulignent la verticalité de l’immeuble.

Ces figures sculptées et l’architecture de la façade donnent à cet hôtel particulier un caractère baroque que l’on retrouve dans l’ornementation de la petite porte sur cour.