La Ville de Saumur honore les harkis
Dans la salle des Mariages, le maire a quant a lui déclaré : " Ces hommes firent face durant la guerre fratricide que fut, pour eux, la guerre d’Algérie, restant indéfectiblement fidèles à la France jusque dans l’adversité la plus tragique. Français de cœur, enfants de la patrie comme les autres, les harkis nous ont montré leur courage et leur foi en la France. Ils peuvent en être fiers. La fin des combats ne marque pas pourtant la fin de leurs souffrances. Je pense avec une très grande émotion, tristesse et douleur, aux milliers d’entre eux abandonnés en Algérie, sans arme et seuls face à leurs frères ennemis qui allaient devenir leurs bourreaux. Je pense aux milliers d’autres qui allaient connaître l’exil, abandonnant leur terre natale, parfois leur famille. Ils traversèrent la Méditerranée pour commencer une nouvelle vie dans une France qu’ils ne connaissaient pas, ne les attendait pas, voire n’en voulait pas."
Hommage à Hervé Gourdel
Jean-Michel Marchand a aussi souhaiter rendre hommage à Hervé Gourdel, lâchement assassiné la veille par les "Soldats du califat", un groupe islamiste algérien ayant fait allégeance à l'EI."... Cette commémoration est placée sous un jour particulier et nous avons une pensée pour notre compatriote Hervé Gourdel, lâchement assassiné par des criminels sanguinaires. Une pensée faite d’effroi et de compassion. Effroi devant cette cruauté cynique qui n’a pour but que faire régner la terreur. Cela nous rappelle de bien sinistre souvenir : les fusillés du Breil dont nous honorons la mémoire chaque année au mois d’août. Compassion devant le martyre de cet homme, otage innocent, cela aurait pu être n’importe lequel d’entre nous. Nous pensons à sa famille, à ses amis.
Nous pensons aussi à la France, à ses engagements, pour soulager les populations victimes de tragédies qui les dépassent et à son combat pour la paix et la démocratie. Je vous demande d'observer une minute de silence en hommage à Hervé Gourdel."
Quasi à la même heure, François Hollande annonçait en conseil des ministres la mise en berne des drapeaux en France pour trois jours, ce qui avait été fait dès le matin à Saumur.